Mauvais chiffres de la mortalité routière : une nouvelle justification pour des mesures de sécurité routière

En 40 ans le nombre de morts sur la route a été divisé par 5. En 2014, L’observatoire national interministériel de la sécurité routière estime à 3 388 de décès du a la mortalité routière, soit une augmentation de 123 morts par rapport à 2013.

Cette augmentation s’explique par une hausse sensible de la mortalité pour trois catégories d’ usagers : les piétons (+8%), les cyclistes (+8%) et les cyclomotoristes (+6%).

Les automobilistes représentent une hausse de 3%, soit une cinquantaine de décès.

La réponse à cette augmentation ne s’est pas fait attendre : redéploiement des radars, interdiction des oreillettes, interdiction de stationnement à moins de 5m des passages piétons, durcissement des conséquences des contrôles par radars flash…

Encore une fois l’automobiliste fait les frais de ces mauvais chiffres avec une répression encore plus accrue.

On augmente le nombre de radars feux rouge, on projette d’installer des radars chantiers,…

L’Etat manque de moyens? Il a trouvé dans les contrôles par radars automatiques une source de financement idéale!

Rappelons que les zones accidentogènes sont déjà sériés et que 4150 radars sont déjà implantés en France.

Pour ce qui est de l’interdiction de l’oreillette/du kit mains libres : sur quelles études d’impact repose t-elle ? La technologie s’adaptant à de nouveaux comportements, seuls les « riches » pourront désormais se payer un nouvel équipement qui s’adaptera nécessairement aux nouvelles contraintes qu’induisent le respect de la loi.

Quant au danger qu’encourt les piétons qui traversent les rues gênés par les véhicules stationnés aux abords des passages, il y a de quoi franchement sourire.

Une interdiction généralisée de se stationner à moins de 5 mètre d’un passage piéton est-elle la solution ? Va t-on sérieusement nous soutenir que c’est cette seule circonstance qui explique une hausse de 8% de la mortalité des piétons ? N’est-ce pas plutôt le comportement parfois indiscipliné de certains piétons (traverser entre deux voitures, en biais, lorsque le feu piéton passe au rouge…) qui serait en cause ? On ne peut pas demander la plus grande vigilance aux automobilistes et ne rien exiger du piéton qui sait d’ailleurs qu’il aura toujours raison en cas de blessure.

Quant aux cyclistes, malgré les 8 % d’augmentation de morts, on continue à les laisser circuler en sens interdit, sur les trottoirs, sans rendre obligatoire le port du casque.

Enfin, pour lutter contre le fléau que représente la conduite sous l’imprégnation alcoolique qui est l’expression d’un problème de santé publique bien plus important, on s’attache à réduire le taux d’ alcool dans le sang autorisé chez les jeunes et à réprimer le débiteur de boissons qui ne met pas à disposition dans son établissement un ethylotest. C est bien connu, les établissements qui disposent de ce type de dispositif constatent une grande file d’attente derrière l’appareil en fin de soirée…La réalité est bien autre sur le terrain : pas de taxis à la sortie des boîtes de nuit, capitaines de soirées défaillants, automobilistes qui cuvent dans leur voiture sur le parking virés par les vigiles.

Si on peut saluer les efforts en matière de prévention et d’information, une fois de plus l’on constate que ces mesures ont pour seul intérêt de démontrer une réactivité a défaut d’avoir suffisamment travaillé le sujet.

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